Ninja 650 A2 : Plus polyvalente que pure sportive

Clairement, la Ninja 650 n’est pas vraiment une nouveauté, pour 2025, il y a juste un liseré jaune à la place d’un rouge, véridique. Kawasaki appelle çà un modèle « carry over ». De plus la Ninja 650 est une vieille connaissance, notre dernier essai datait de 2018. Depuis, le modèle a progressé notamment en matière d’équipement avec l’adoption du système antipatinage KTRC pour la roue arrière et avec un look encore plus agressif. Évidemment, pour le moteur les évolutions concerne la mise en conformité avec les normes et notamment l’Euro 5+ tout en conservant les performances. Donc notre Ninja offre toujours 68 ch ! Enfin d’origine pour le modèle débridé et 47 ch pour la version A2. Du côté du tarif, il a plutôt baissé en passant de 8 500 € en 2018 à 8 099 ou 8 249 € en fonction des coloris et entre-temps la garantie Kawasaki est également passée à 4 ans. Un nouvel essai était devenu indispensable.

 

Mieux équipée, moins chère, mieux garantie, la Ninja 650 garde pour 2025 de sérieux atouts dans l’univers de contrainte de l’A2 et alors que pour ses concurrentes le ticket d’entrée est à 10 000 € avec la Honda CBR 650 avec son moteur à 4 cylindres et son très inutile embrayage piloté E-Clutch ou la Yamaha R7. Bref, notre Kawasaki Ninja a su garder son pouvoir d’attractivité par une certaine simplicité et surtout avec son look de super sportive. Au premier contact, la position de conduite apparaît immédiatement agréable, pourtant légèrement sur l’avant. La différence avec le roadster Z est minime. En réalité, les deux motos sont très proches et notre Ninja apparaît clairement comme un Z mais un carénage. Dans ces conditions la prise en mains est évidente, à peine déconcertante à la sortie de la moto-école et sans expérience. La hauteur de selle de 79 cm reste presque universelle alors que le 193 kg avec les pleins se contrôlent facilement. La douceur des commandes facilite les premiers kilomètres à l’image d’un embrayage léger et très progressif qui permet d’avoir la Ninja en mains tout de suite. À noter que les deux leviers réglables en écartement sont une aide précieuse. En réalité, la Ninja s’appréhende exactement comme la Z 650 avec la même facilité. La position de conduite très proche permettant globalement la même facilité de conduite. En action, le pilotage de la Ninja 650 reste très évident en étant à la fois précis et facile en revanche, le carénage présente l’avantage d’offrir logiquement une vraie protection qui est un élément de confort. Moins de remous aérodynamiques au niveau du haut du corps grâce à la petite bulle et moins de bruit dans le casque, par exemple. Logiquement et à l’essai, la Ninja apparaît comme une GT en offrant une capacité aux voyages meilleure que le roadster Z. La selle conducteur reste assez épaisse pour être encore confortable après 200 kilomètres alors que le dosseret arrière permet au pilote de bénéficier d’un appui reposant.
 

Lors de notre essai nous avons consommé 4,5 l/100 km pour une utilisation essentiellement sur autoroute et voies rapides, ce qui est la consommation annoncée avec le bridage A2 et permet facilement les 300 kilomètres d’autonomie. Même le duo a été amélioré avec une selle passager plus épaisse. Dans les faits, la Ninja 650 s’apparente donc bien plus à une GT qu’à une pure sportive radicale, d’ailleurs, dans le catalogue Kawasaki, il existe même une version équipée de deux valises souples. Attention donc à ne pas la prendre pour une pure sportive radicale comme le suggère son apparence.
Pour le reste, l’équipement de série est plutôt complet avec un antipatinage de la roue arrière toujours rassurant pour débuter, un éclairage led, un écran TFT avec une bonne définition et une connectivité smartphone, fonctionnant avec l’application Kawasaki Rideology.
 

Vieille connaissance dans l’A2, la Kawasaki Ninja 650 a évolué dans le bon sens et reste en 2025 une excellente proposition en A2 en offrant à la fois un look et de supersportive, mais aussi des aptitudes aux voyages bienvenues et des vrais aspects pratiques et les bons équipements. Accessible immédiatement après le permis, la Kawasaki reste aussi plus abordable en matière de tarif que ses concurrentes certes plus modernes, mais aussi parfois inutilement complexes en proposant des systèmes modernes pas toujours pertinents comme les embrayages pilotés.

Les points forts
Un look de sportive radical
Bonnes aptitudes au Grand Tourisme
Équipement correct

Les petits défauts
Puissance de 68 ch après le débridage

• 2 cyl. en ligne / 649 cc/ 6 rapports
• 47.5 ch à 6 500 tr/min (68 ch à 8 000 tr/min)
• Hauteur de selle 790 mm / 193 kilos
• Réservoir de 15 litres